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La Friterie des Forges

La Friterie des Forges, une friterie à l’âme familiale préservée, au centre de la redynamisation d’un quartier riche en évènements fédérateurs
Présente sur la Chaussée des Forges qui comptait jadis bon nombre de forges et fourneaux durant l’âge d’or métallurgique de la région et face au Centre hospitalier régional de Huy, cette friterie moderne et familiale est tenue avec dynamisme et rigueur par la patronne du lieu pour qui les échanges avec la clientèle représentent le sel du métier.

Choix du métier de frituriste

Originaire d’un milieu forain, Madame GHILAIN « baigne » dans la frite depuis son plus jeune âge. « Ma maman a repris une friterie ambulante quand j’avais 10 ans ». Madame GHILAIN a donc sillonné les fêtes foraines et c’est dans ce cadre qu’elle expérimente le contact avec les clients. En 1990, sa maman décide de s’installer et de reprendre une caravane fixe et fermée à l’endroit où se trouve aujourd’hui la Friterie des Forges. Durant un an, mère et fille mènent conjointement l’activité fixe et ambulante. « Après l’école, je venais ouvrir la friterie ». Le choix décisif s’opère à la fin des humanités passées à Saint-Quirin. Madame GHILAIN aime faire des frites et cette activité l’amuse. Le choix d’une profession future sera donc sans appel et Madame GHILAIN reprendra la friterie de sa maman. « Nous sommes restées 8 ans dans la caravane et entre temps, ma maman a acheté le morceau de terrain sur lequel je suis installée ». L’interdiction relative aux « fritkots » flottait déjà dans l’air. Seuls les abris en dur et les chalets seraient acceptés. « Ma maman et moi n’aimions pas les chalets. Au final, notre choix s’est donc porté sur la construction de la friterie telle qu’on la connaît. Le 2 octobre, il y a eu 20 ans que je suis frituriste ici dans ma friterie en dur, précédés de 8 années passées dans la caravane ».

Points forts de l’établissement

Sans y réfléchir longuement, la réponse fuse : « ce sont mes frites. Je les précuis moi-même dans des 13 mm ». Le fer de lance de la friterie est donc sans conteste les frites. Toutefois, les snacks sont ici bien présents. Mais ceux-ci sont annexés à une frite de qualité. A la Friterie des Forges, les frites sont grosses et servies dans un cornet à l’ancienne comme il se doit. « Dans la région immédiate, on est peu à en faire. Les gens apprécient le vrai cornet. Moi, j’y suis très attachée. Ma maman me l’a appris. Quand elle se trouvait sur les fêtes foraines, seul le cornet existait, il n’y avait pas de ravier. A l’aide de 4-5 feuilles de papier, elle montait le cornet autour de sa main sans support cartonné ». D’un point de vue pratique, ce cornet en papier revêt une importance en termes de préservation de la frite, celles-ci ramollissent moins que dans un contenant en plastique. De plus, le papier absorbe la graisse. Madame GHILAIN tend à bannir l’utilisation de plastique, contraire à l’âme familiale et à l’ancienne de sa friterie. Quant à la qualité des produits annexes, celle-ci n’est pas en reste. Le vol-au-vent, l’américain, le tartare, la sauce lapin sont tous faits maison. Les boulets sont préparés chez un boucher afin d’en garantir une qualité irréprochable. « J’accorde une grande importance à la qualité des produits servis à la clientèle ». Toutefois, l’optique n’est pas ici de faire de la restauration mais bien d’offrir à la clientèle un endroit confortable où il fait bon se régaler des mets préparés avec soin. « Ma vision n’a jamais été de développer mon activité, mon souhait est de rester une friterie. En revanche, le cornet pourra être accompagné de mets délicieux faits maison ».
La friterie comporte 30 places assises à l’intérieur. Durant la belle saison, des tables sont installées à l’extérieur et 40 places supplémentaires sont ainsi disponibles.
Du reste, à la Friterie des Forges, l’aspect de disponibilité de la patronne est également à mettre en avant. Il existe, comme dans tout commerce, un horaire d’ouverture. Pourtant ici, celui-ci n’est pas appliqué au pied de la lettre. « En saison, je déborde fréquemment sur les plages horaires et je reste ouverte tant que j’ai du monde. Ce n’est pas dans mes habitudes de refuser les clients. Je fais preuve de souplesse à cet égard ».


Clientèle

« Les clients qui fréquentent mon établissement, je les connais et ils me connaissent. J’ai pour habitude de prendre de leurs nouvelles, des nouvelles de leur famille. J’ai instauré un climat familial et puis c’est l’ambiance du quartier ».
La clientèle ici présente est hétéroclite : des médecins et infirmiers ainsi que des visiteurs de l’hôpital tout proche, des gens de passage, des habitués du quartier et des villages voisins.

Attachement à l’établissement

Madame GHILAIN tient viscéralement à cet endroit. Celui-ci ne représente rien moins que l’histoire de sa vie. Cette friterie représente le fruit d’un travail familial, d’une collaboration quotidienne avec sa maman. C’est aussi l’histoire de son enfance, de son adolescence en compagnie de sa maman qui l’a lancée dans cette carrière. « Ce projet est mon bébé ». (Sourire)

Symbolique de l’emplacement

« Il y avait de l’industrie ici et j’ai souhaité m’appeler la Friterie des Forges. Nous nous trouvons sur la Chaussée des Forges et de nombreux métiers anciens étaient ici présents. Malheureusement, tout a fermé… la métallurgie a disparu mais l’âme du lieu, anciennement des forges, est conservé dans son appellation ».

Evolution du métier

« Entre l’activité que j’ai menée dans la caravane et mon installation dans le bâtiment, la différence a été de taille mais je me suis adaptée. Je travaille seule et en plus des préparations plus élaborées, plus nombreuses, le service en salle était également de rigueur. Du jour au lendemain, le service ainsi que la charge de travail globale sont tout autres ». De manière plus générale, selon l’avis de Madame GHILAIN, ce n’est pas tant le métier qui a véritablement changé mais bien les attentes de la clientèle. « Les gens sont demandeurs d’autre chose, dès lors que vous exploitez une friterie en dur, il faudrait instantanément proposer de la restauration. Or, j’ai toujours été très claire sur la question. Je souhaite rester seule aux commandes à temps plein ». Pour Madame GHILAIN, diversifier son offre serait synonyme d’engager un cuistot ainsi que d’opérer des changements dans sa cuisine. « Je connais ma clientèle, elle me connaît, je suis perpétuellement aux commandes, je suis quelqu’un de communicatif, je parle avec tout le monde, l’accueil est très important, j’ai profondément une âme indépendante ».

Avantages et inconvénients du métier

« J’aime mon métier, j’aime par-dessus tout le contact, j’aime dialoguer, j’aime être présente dans mon établissement, gérer, organiser. J’aime aussi aider les gens. Parfois, je fais du social aussi…à mes heures, je suis tour à tour frituriste mais également assistante sociale ». (Rires)
« J’ai vécu, il y a 3 ans d’ici, un aléa majeur qui m’a porté un réel préjudice. Des travaux ont été menés juste devant chez moi. Mon commerce était inaccessible et ce durant 16 mois ». Madame GHILAIN déplore le fait de n’avoir pu bénéficier d’aucune aide durant cette période longue et difficile. Des demandes ont été faites auprès du Ministre, auprès du bourgmestre, sans que celles-ci aient mené où que ce soit. « Je n’ai pu bénéficier d’aucune compensation. Le fait d’être ici dans mon propre bâtiment m’a sauvé mais cette période fut véritablement critique. Je suis remontée petit à petit car j’ai la chance d’avoir des gens autour de moi qui sont là pour me soutenir ». L’affaire aurait pu péricliter mais c’était sans compter sur le courage, la ténacité, la gestion optimale de cette patronne restant toujours fidèle à ses idées, à son objectif.

L’année est ici rythmée en deux temps. Tout d’abord, la période d’Halloween durant laquelle la Friterie des Forges sert de point de rassemblement au cortège. Des tonnelles sont placées à l’extérieur, du potage au potiron, du chocolat chaud sont servis…une distribution de bonbons est bien entendu également assurée, à la grande joie des enfants du quartier.
Ensuite vient la période tant attendue de Noël. Les 22, 23, 29 et 30 décembre, place à la Guinguette des forges. Des lacquemants, des huitres, des pommes de terre au foie gras, des assiettes de charcuterie peuvent être dégustés dans un chalet prévu à cet effet. Le 23, en partenariat avec Monsieur Etienne ROBA, le Père Noël en personne est de la partie, chargé de gourmandises en tout genre. « Je suis à l’initiative de la Guinguette de Noël et Monsieur Etienne ROBA de la venue du Père Noël ». Durant ces périodes festives, la friterie reste bien entendu ouverte. Bien que ces opérations ne rapportent rien à Madame GHILAIN, celle-ci aime participer à la cohésion sociale du quartier. Le but de ces festivités étant bel et bien de le dynamiser. « Monsieur ROBA et moi-même sommes enchantés de cette collaboration ». Si l’évènement fonctionne, il y a fort à parier qu’il pourrait être récurrent d’année en année !

« J’aime par-dessus tout mon métier que je pratique avec amour sans quoi ce ne serait pas possible. Ce métier peut paraître ingrat par moment. On n’a jamais fini, le service, le nettoyage, le changement des graisses, la gestion organisationnelle. Toutes ces tâches représentent un réel défi au quotidien. Être seule pour assumer le tout est un vrai challenge. Mais, j’y parviens car j’en vaux deux voire deux et demi ». (Rires)
Je ne manque pas d’entrain, j’ai mis en place l’organisation nécessaire, j’ai une bonne mémoire qui me permet d’être efficace au moment de la prise de commandes ».
Certes, Madame GHILAIN ne se considère pas telle une superwoman des temps modernes, mais elle est fière de ses racines, fière du chemin parcouru, fière aussi d’avoir résisté à des travaux rendant son commerce inaccessible durant 16 mois. Bien qu’elle puisse déplorer le manque d’aide apporter aux indépendants dans un pays qui ne favorise pas l’esprit d’entreprise, cette patronne n’échangerait son métier pour rien au monde !

Bienvenue à tous dans cette friterie familiale, tenue de main de maître par la patronne des lieux. Vous serez servi par une personne franche et décidée à l’initiative de l’instauration d’une vraie cohésion sociale et d’une redynamisation d’un quartier bien connu et cher au cœur des Hutois !